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« Dénouer les liens idéologiques entre éthique, environnement, science et croissance » par Jean-Luc Redaud, membre de l’Académie de l’Eau et ingénieur général honoraire des ponts, des eaux et des forêts.

En matière d’environnement, la période récente est riche de « mots valises » qui, s’ils font le bonheur des discours de nos hommes politiques, s’usent vite et doivent être régulièrement renouvelés. Après avoir préconisé le développement durable il est devenu de bon ton de promouvoir l’économie verte ; aujourd’hui la transition écologique, la transition énergétique, l’économie circulaire sont devenus le passage obligé du discours public, après l’agriculture raisonnée, la mode est devenue de parler d’agro-écologie, puis de l’agriculture écologiquement intensive.

Derrière ces poncifs de langage, chacun voit bien que les responsables politiques continuent à regarder notre avenir à la recherche d’une croissance perdue, avec les lunettes du passé des « 30 glorieuses ». Les contradictions entre les préoccupations environnementales qui nous conduisent à réfléchir sur les conséquences de nos actions sur le temps long et les pressions de la crise économique qui nous conduisent à privilégier systématiquement des solutions de court terme ne cessent aujourd’hui de s’exacerber. Une lecture historique des modifications profondes de l’évolution de nos rapports avec l’éthique, l’environnement et la science permet de mieux éclairer pourquoi les recettes d’hier se révèlent inopérantes aujourd’hui.

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